
Les amateurs de scrabble connaissent sans doute ce riche vocable aux senteurs de miel attique et d'olive béotienne, mais vous, qui préférez une bonne belote, vous ne mangez pas de ce pain-là, et le mot NYCTOBATE n'éveille en vous que vague méfiance, voire ce début d'irritation que génère une insulte dont on ne connait pas encore le sens - et qu'on pressent assez humiliant si on est porté à la fierté, comme le sont cependant moins les beloteux que les scrabbleurs.
C'est très simple : NyctobateS rapporte au moins 25 points au scrabbleur, ce qui n'est pas négligeable, mais rien de plus. Le scrabbleur doit se contenter d'une joie tant brève qu'éphémère, que brandir son Petit Robert ne prolongera guère plus d'une minute.
Mieux vaut se procurer "NYCTOBATES" l'enquête en bande dessinée de Vincent Marco, pour tout savoir sur le mot, et, ce qui est bien plus interessant, sur la sombre réalité qu'il masque de ses trois syllabes exotiques.
"NYCTOBATES" procurera un frisson aussi puissant que celui qui secoue le beloteux quand il prend à pique alors que sa partenaire venait de lui faire savoir qu'elle "mangerait bien un carreau de chocolat", un frisson qui pourrait se prolonger toute la nuit, si l'envie lui prend de sortir marcher sous la lune après avoir posé ses cartes et lu cette dernière publication de Sam Sufy, dans laquelle on marche beaucoup, et sous plusieurs sortes de lunes...
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